Musées, cinéma, opéra, théâtre, littérature, promenades; tout est loisir, tout est culture.

Ce qu'il y a de merveilleux avec cette exposition incontournable, c'est que ça sent le foin. Le voyageur avisé et amateur de campagne y trouvera un havre, une source de réflexion et de méditation même. Le bruissement de l'eau, un souffle dans le feuillage, le pas d'un cheval, on entend tout ce que l'on voit. Et pourtant tout est silence, tout est feutré; tout est paisible. Le temps  en suspens nous invite à la rêverie.

L'interêt de cette exposition réside également dans la juxtaposition des oeuvres de Constable et celle de ses maîtres: Ruysdaël, Rubens, Lorrain. Mais  au-delà d'être un formidable copiste, il puise dans ces transcriptions ses influences techniques qui l'aident à améliorer l'organisation du tableau, les couleurs, la lumière etc. Une belle exposition.

Ne pas manquer la boutique du musée remplie de gadgets très amusants.

Niki de saint Phalle ou la catharsis au bout du fusil.

Qui n'a pas rêvé de tirer sur un de ses parents les jours de grande agitation?  Les "Tirs", c'est ça l'idée géniale de son oeuvre. Contourner son surmoi et s'offrir un bang jouissif dans le mille du monstre. Exit le broyeur d'enfance. 

Au passage; ça c'est un concept. Et la différence entre un artiste et nous, c'est le concept.

C'est au fond de la Mystic river que repose le corps innocent de Dave Boyle (Tim Robbins), pauvre bougre coupable de tout. Victime tout petit déjà puisqu'il est enlevé par des pédophiles, coupable d'en avoir réchappé et plus généralement coupable de vivre une vie de misère dans cette banlieue du Nord de Boston  aussi puante et  noire qu'un roman de Dickens. Coupable enfin d'un meurtre qu'il n'a pas commis; il y a des gens comme ça, qui naissent pleins de poisse.

Il y a aussi le dur du quartier: Jimmy Markum, petit délinquant à la ramasse joué par Sean Penn, dont la fille, une ravissante adolescente est sauvagement assassiné, et puis Sean Devine (Kevin Bacon), le flic du coin qui enquête.

Ces trois là se connaissent bien, depuis l'enfance. Le trio se disloque quand le petit Dave est enlevé pour se reconstituer brièvement  quelques années plus tard dans cette tragédie d'où surgissent les fantômes du passé.

Grandiose.

Trente-cinq kilomètres de Paris (à peu près.) Une bonne heure pour y accéder. Des méandres entre l'A1, la N104, et les inévitables incertitudes et hésitations qui, à chaque rond-point (pas de panneaux) renvoient le conducteur et son passager à un cerveau reptilien qui paresse tranquillement  par manque de stimuli. Il faut bien l'admettre, le cerveau reptilien du conducteur avisé de nos jours, se nomme désormais: GPS, et nous n'en avions pas!!!

Pas sûr qu'il fut moins aisé d'y parvenir du temps de Saint Louis. Considérant qu'un cheval au galop fait en moyenne 21 kilomètres à l'heure et des pointes à  60 km/heure, je vous laisse faire le calcul.  Bref, tout laisse à croire que l'on allait bien plus vite de Paris à Royaumont (et vice et versa) en 1228, date de sa fondation, que de nos jours. 

C'est par tous le moyens qu'il faut aller écouter Les Siècles, orchestre unique jouant sur les instruments historiques convenant  à chaque oeuvre musicale pour en "restituer la tessiture initiale" (cf brochure.)

Ce soir là, deux cloches,( prêtées par le festival Berlioz de la Côte-Saint-André) une en Do de 320kg, l'autre en Sol de 600kg permettaient de restituer exactement le son voulu par le compositeur (ici extrait "Songe d'une Nuit de Sabbat" de la Symphonie Fantastique.) C'était... fantastique, énergique, incroyable à entendre. En résumé, extra-ordinaire.

A pied, à cheval, en voiture, allez, le temps de quelques heures vous promener à Barbizon. On laisse ses valises aux portes de Paris et c'est le coeur léger que l'on se laisse emmener par trois notes de musiques: Bar-Bi-Zon*. 

C'est une grande rue aux trottoirs pavés qui vous accueille, bordée de maisons aux jardins sages et sauvages simplement effleurés par la main de l'homme.

C'est la rue des petits bistrots

, de l'Hôtellerie du Bas-Bréau, de quelques boutiques aux charmes anciens,

 des galeries d'art et de l'extraordinaire Maison-Atelier d'un peintre normand venu s'installer en Ile de France: Jean-François Millet.

Là, parmi les toiles, dessins, eaux-fortes, et  photos accrochées aux murs épais de souvenirs, le temps reste en suspens. C'est une sensation curieuse de retrouvailles comme si la force des lieux active la mémoire ancienne de nos cellules. On se reconnait dans ce voyage extra-ordinaire. On savoure le bonheur et la fièvre d'une vie simple et créatrice, et de tous les petits détails d'une toile qui font de grands tableaux et pour nous, de grands bonheurs. 

* Nabokov, Lolita "...trois notes de musiques: Lo-li-ta"

Ah! Becker..."Les enfants du marais", "Dialogue avec mon jardinier", "Un crime au Paradis"....

Hier je suis allée voir le nouveau Becker.

A 14 heures précises je m'installais dans mon fauteuil et là franchement les girls, je n'ai pas été déçue. Outre la performance d'acteur de Gérard Lanvin qui tient le film à lui tout seul, Daroussin toujours aussi chou et les petits nouveaux très efficaces eux-aussi, Becker nous livre en pâture le corps sublime de ce bon "vieux" Gérard. Alors là, chapeau bas! C'est à lui tout ça? C'est vraiment à lui tout ces  jolis pectoraux même pas photoshoppés? Hein? Au fait "Photoshoppé", ça s'écrit avec deux "P"? ou à l'anglaise "photoshopped", ou à l'anglaise francisé "photoshopède", ou à la djeuns "photopécho"?????Hein, vous dites quoi au juste?

Bref les filles quand je dis que : "il tient le film à lui tout seul" c'est pas pour rigoler. Mais attention on arrête de piaffer, on freine des quatre fers, il faut pour cela attendre le milieu du film! Pas grave dans le fond puisque c'est génial du début  à la fin.

Enfin pour vous mettre encore plus l' eau à la bouche, voici quelques pépites:

"il est temps qu'il travaille, il fait du bénévolat et il est même pas payé!" "en même temps c'est le principe du bénévolat"

"tu sais de quoi elles ont peur les poules?...de sauter du coq à l'âne" .......tu m'étonnes!